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Force Ouvrière de l' E.P.S.M. Val de Lys - Artois

La violence, parlons-en...

5 Janvier 2012 , Rédigé par E. Pruvot

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DES CONDITIONS DE TRAVAIL AUX RISQUES PSYCHOSOCIAUX A L'HOPITAL

 

VIOLENCE A TOUS LES ETAGES


La violence peut faire partie des « risques du métier » ; par exemple, le travail en psychiatrie, dans un service des urgences, dans des centres pour adolescents, etc.

 

Dans ce cas il appartient à l’employeur, au directeur d’hôpital, de prendre les mesures pour supprimer, éviter ou réduire ce risque. Cela fait partie de ses obligations. (article L. 4121-2 du code du travail)

 

Mais il existe d’autres aspects de la violence qui ont d’autres sources ; les collègues, la hiérarchie, l’employeur. Elles sont tout à fait inacceptables.

 

Pour cela il faut du temps et un accompagnement du syndicat afin d’aider la victime à verbaliser, à écrire et à porter plainte si nécessaire.


La conjoncture actuelle est suffisamment difficile pour accepter la violence que l’on peut qualifier d’institutionnelle et qui vient aggraver encore les conditions de vie au travail et par voie de conséquence, la vie hors travail.

 

Qu’est-ce qu’une violence ?

 Le mot « violence » vient du latin vis, qui désigne d’abord la force et plus encore l’abus de cette force sans égard à la légitimité de son usage. C’est la force déréglée qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique pour mettre en cause dans un but de domination ou de destruction l’humanité de l’individu.

 

Les différents types de violence :(nous ne retiendrons ici que celles qui concernent l’homme au travail)


·la violence entre les personnes, comportements de domination ou asservissement employant la force, physique (coups, viol, torture…), verbale et psychologique (injures, injonctions paradoxales, harcèlement, privation de droits ou de liberté, abus de position dominante…)


·la violence politique, c’est-à-dire tout acte violent dont leurs auteurs revendiquent la légitimité au nom d’un objectif politique


·la violence symbolique, qui désigne à son tour plusieurs sortes de violence : ce peut être la violence verbale, dont on peut considérer qu’elle est la première étape vers un passage à l’acte ; ou une violence invisible, institutionnelle : c’est la violence structurelle. Celle-ci désigne plusieurs phénomènes différents qui favorisent la domination d’un groupe sur un autre et la stigmatisation de populations, stigmatisation pouvant aller jusqu’à la création d’un bouc émissaire


·la violence économique: en France, la 1re chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt du 3 avril 2002, et sur le fondement de l’article 1112 du Code civil, a ainsi jugé que « l’exploitation abusive d’une situation de dépendance économique, faite pour tirer profit de la crainte d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne, peut vicier de violence son consentement[]».

 

Les différentes formes de violence :


·la Violence verbale : elle se retrouve souvent entre collègues, ou envers la hiérarchie. Rarement envers les malades, les

patients ou les personnes hébergées pour laquelle elle pourrait être sanctionnée. C’est souvent une expression directe qui précède l’acte violent, l’agression physique. On peut caractériser la violence verbale par l’insulte, les menaces.


·la Violence psychologique : dont la forme la plus connue est le harcèlement moral. C’est la maladie du pouvoir. Souvent elle est l’oeuvre de pervers, de gens qui détiennent une parcelle d’autorité et qui ne peuvent l’affirmer par de la compétence. Ils cherchent ainsi à masquer cette incompétence par de la nuisance, par besoin d’exister. Dénigrer, rabaisser, insulter, humilier, ignorer, isoler, surveiller, harceler, menacer, intimider, sont leurs moyens d’action. C’est aujourd’hui un délit et le « Blog-FO-santé » dans les prochaines semaines vous proposera un outil d’observation pour aider ceux qui en sont les victimes.


·la Violence physique :C’est le type le plus direct de violence. Rare entre personnel, elle est davantage observée en psychiatrie pour des causes inhérentes à l’essence même du travail dans ce milieu. Elle est aussi présente dans les services en contact avec les malades à l’hôpital, ou les clients ailleurs.

Il existe bien un Observatoire National de la Violence en milieu Hospitalier (ONVH). Mais il observe davantage les atteintes aux biens et aux personnes qu’aux autres aspects de la violence. Le responsable de cet observatoire est un commissaire de police. ( !)

Ainsi la violence est protéiforme et peut prendre ses sources dans de multiples situations.

 

La prévention n’est pas facile et pour en débattre nous invitons tous les lecteurs à témoigner en adressant leur message sur l’adresse du blog : blogsantefo@gmail.com

 


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